
Proton Mailun service de courrier électronique sécurisé basé en Suisse et axé sur la protection de la vie privée, a publié un nouveau rapport de transparence. Selon le rapport de rapportEn 2022, l’entreprise a fourni des données d’utilisateurs aux autorités dans 5 957 cas sur 6 995 demandes.
En 2021, les ordonnances judiciaires se sont élevées à 6 243, ce qui a conduit Proton Mail à divulguer les données des utilisateurs dans 4 920 cas, soit une réduction de 20 % par rapport à l’année précédente. De même, les autorités ont émis 3 767 ordonnances de divulgation en 2020, dont 3 017 ont été respectées par l’entreprise. Au cours des deux dernières années, le nombre de cas communiqués par Proton Mail aux autorités a augmenté de 50 %.
« Notre technologie et notre activité reposent sur cette définition fondamentalement plus forte de la vie privée, soutenue par les lois suisses sur la protection de la vie privée », peut-on lire sur le site web de Proton Mail. Toutefois, la société a déclaré qu’elle divulguait des données aux autorités conformément à sa politique en matière de protection de la vie privée et à la législation suisse.
Comment le partage de données de Proton Mail a conduit à des collaborations avec les services répressifs
Dans plusieurs cas, les forces de l’ordre ont identifié l’emplacement physique d’une personne sur la base des données fournies par Proton Mail et l’ont arrêtée.
Par exemple, en 2020, Claire Woodall-Vogg, directrice exécutive de la commission électorale de Milwaukee, finalisé les résultats de l’élection présidentielle dans sa ville et a échangé quelques courriels avec un consultant électoral. En 2021, plusieurs organes de presse ont publié ces courriels, ce qui a provoqué une vague de messages injurieux.
Le FBI a commencé à enquêter sur le harcèlement, en se concentrant sur un courriel anonyme envoyé à Woodall-Vogg par un utilisateur de Proton Mail avec un contenu menaçant.
Dans ce cas, l’agence américaine a collaboré avec les autorités suisses pour accéder aux informations relatives au compte de l’utilisateur de Proton. Le FBI a acquis une quantité limitée de données de la plateforme, y compris la récupération de l’utilisateur et les adresses électroniques liées.
Ces informations ont joué un rôle crucial en permettant au FBI de découvrir d’autres informations en ligne, notamment des comptes chez Amazon, Apple, Coinbase, Google, PayPal et Spotify.
Fondé en 2013 à Genève, en Suisse, et lancé en 2014, Proton Mail (anciennement connu sous le nom de ProtonMail) utilise le cryptage côté client pour protéger le contenu et les données des courriels avant de les envoyer aux serveurs de Proton Mail. Ce service est privilégié par de nombreux amateurs de crypto-monnaies et « baleines » qui privilégient l’anonymat et la confidentialité.
Proton Technologies propose également des fonctionnalités telles que Calendar, Drive, VPN et Pass, qui sécurisent les mots de passe et les identités des utilisateurs grâce à un cryptage de bout en bout.